Comment sortir de la punition?
DITES ADIEU AUX PUNITIONS
Comprendre la punition et
les VEO
Personne n’accepte les violences faites aux femmes
ou aux animaux et pourtant on parle de punitions et
de violences physiques (claques, fessées, …) comme
étant éducatives, faisant partie de l’éducation.
Et pourtant, on refuserait que ce soit le voisin ou le ou
un parfait inconnu qui participent à ces punitions.
Quand on parle de « violences éducatives », on pense
souvent aux châtiment corporels pour faire obéir
l’enfant ou pour sanctionner une erreur, une « bêtise ».
Larousse définit la punition (nom féminin du latin
punitio) comme l’action de punir, d’infliger un
châtiment, une peine; ce châtiment, cette peine,
Peine infligée pour un manquement au règlement.
Nous allons voir un peu plus en détails punitions et
violences éducatives ordinaires afin de pouvoir en
sortir.
On les appelle « éducatives parce que les adultes
pensent que cette violence éduque les enfants et
« ordinaires » car souvent quotidiennes et considérées
comme normales. Elles se manifestent souvent par des
paroles dévalorisantes, humiliantes, blessantes (« tu
n’es pas gentil, tu es bête, tu ne comprends rien »…), du
chantage, des menaces, des moqueries, de la
culpabilisation, des gestes brusques ou brutaux (faire
les gros yeux, pousser, …).
Une majorité d’adultes a été éduquée de cette façon :
punitions, menaces, récompenses… Ces adultes
reproduisent ce qu’ils ont vécu de manière plus ou
moins consciente, sans vouloir ou pouvoir remettre en
cause cette éducation (cela peut être difficile et
douloureux).
Les violences éducatives
ordinaires
Comme on le voit, les violences éducatives comprennent les violences physiques mais aussi la
maltraitance psychologique et la punition s’attaque majoritairement au plaisir (privation de
dessert, de sortie, de télé, de console, etc)
En tant que parent, on peut penser
que notre rôle est de contrôler le
comportement de ses enfants.
L’utilisation de la contrainte
entraîne souvent une résistance de
la part des enfants et peut
engendrer une relation conflictuelle
et entraîner un cercle vicieux.
La punition, quelle que soit sa
forme, a ses limites. Plusieurs
questions sont à se poser : « qu’est-ce que je veux que mon enfant
fasse différemment? », « quelle
motivation je veux que mon enfant
ait pour faire ce que je lui
demande? »
Cependant, ne pas punir n’est pas
synonyme de laxisme mais d’une
autre manière d’éduquer.
D’ailleurs, le système de
récompenses relève, comme la
punition, de la contrainte : « si tu fais
ça, tu auras un jouet », « si tu ne le
fais pas, tu sera puni » reviennent à
la même chose. Dans les 2 cas, on
exerce notre pouvoir sur l’enfant
dans le but d’obtenir quelque
chose.
Les conséquences
sur le
développement
de l’enfant
La violence perpétrée fait croire à
l’enfant qu’il est responsable alors
que c’est l’adulte qui est
responsable de on propre
comportement, responsable du fait
de ne pas pouvoir se contrôler dans
la violence (physique et/ou
psychologique).
L’enfant apprend alors la violence,
la peur, à avoir mal, à mentir pour
se protéger des coups et à utiliser à
son tour la violence sur les autres et
lui-même.
Les punitions et leur pendant « positif », les récompenses
peuvent devenir un conditionnement réflexe consistant à
créer des automatismes inconscients sans compréhension
du sens de l’action, inhibent l’intelligence permettant
d’assimiler et de s’approprier le savoir.
La violence psychologique dans laquelle entrent les
punitions ont un effet toxique sur l’enfant, démontré
scientifiquement notamment par Jordan Riak, dans un
article traduit en français et disponible sur le site de
l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (oveo.org).
Cela provoque une saturation du cerveau et des
apprentissages pervers ; qu’est-ce qu’on apprend à l’enfant
quand nous le poussons, lui crions dessus, lui tirons les
cheveux ou les oreilles?!
Les études montrent la relation entre la fréquence des
punitions corporelles et des anomalie cérébrales du cerveau
de l’enfant et provoquent de nombreux troubles du
comportement : agressivité, anxiété, dépression, risques de
délinquance, d’addictions, …
L’enfant dont les erreurs sont sanctionnées par des coups
vit dans la peur des coup et n’ose entreprendre quoique ce
soit de difficile de peur d’échouer et d’être de nouveau
victime de coups. Par ailleurs, l’enfant apprend que la
violence est la solution en cas de désaccord.
Les enfants élevés dans la bienveillance vont souvent développer davantage de relations apaisées, sans
domination ni soumission à l’âge adulte.
Comment sortir des
punitions et des violences
éducatives ordianires
Comment sortir de ce cercle
vicieux? En arrêtant! Tout
simplement! Bon, en vrai ce n’est
pas si simple, c’est comme un
déconditionnement de notre part et
de « reprogrammation ». Ca passe par
plusieurs étapes. Elles ne sont pas
exhaustives et ne se succèdent pas.
Cela va dépendre de votre niveau
aussi, d’où vous partez avec votre
enfant. En faisant preuve
d’empathie et d’écoute. e mettre à
la place de l’enfant : est-ce que
vous apprécieriez et accepteriez
qu’on vous parle mal, qu’on vous
mette au coin, qu’on vous prive de
dessert ou tout autre chose qui
vous fait plaisir?
Et si vous passez à l’acte (pousser, taper, crier, … )? Excusez-vous. Sincèrement. Avec un message « je » : « je suis désolé.e,
je n’aurai pas dû agir comme je l’ai fait, je regrette », sans
inclure l’enfant dans la responsabilité de notre acte « je me
suis énervé.e parce que tu n’écoutais pas ».
On peut remplacer la punition par la réparation, le rappel
des limites (qui doivent être connues). On peut les
renégocier en fonction de l’âge de l’enfant et de ses
capacités, limites qui sont souvent en rapport avec les
propres limites de tolérance de l’adulte.
Etablir ses principes éducatifs en se demandant à quels
besoins ils répondent, comment les transmettre, est-ce
qu’ils posent problème dans la relation? Est-ce que nos
attentes correspondent aux capacités de notre enfant?
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